Visiter l’histoire
L’histoire en vacances
Les dernières vacances d’été m’ont amenées dans le Val de Loire, vers ses châteaux et ses bonnes tables. Il y a quelque chose d’intrigant dans la visite de ces lieux jadis habités de gens illustres qui ont façonné et marqué notre histoire. La grande histoire, celle que nous avons tous en communs, d’où que nous venions.
Le château de Chenonceaux m’a particulièrement plu. Est-ce parce qu’il n’a été habité que par des femmes ? Et pas des moindres, Diane de Poitiers, Catherine de Médicis. Est-ce parce la reconstitution de la vie d’antan, avec la ferme, presque d’origine, qui servait à alimenter cuisines, maîtres, et invités rend le lieu très vivant ? Un peu de tout cela. En le visitant j’ai été témoin, comme le château lui-même, témoin de l’histoire qui l’a traversé, avec ses odeurs, ses intrigues, ses mœurs. Un témoin du réel de cette époque, d’un passé bien présent.
Une ouverture sur un autre réel que celui que nous vivons aujourd’hui, qui m’a fait penser à l’altérité, la considération de la réalité de l’autre. Etre curieux de lieux chargés d’histoire, c’est placer sur son chemin l’inclusion d’une autre époque, d’autres us de langage, de coutumes, de goût. Sans altérité un lien véritable ne peut pas se construire. Sans altérité, aucune transmission saine ne peut se faire.