L’arrivée du printemps en Yoga : canaliser son énergie et utiliser son potentiel avec justesse

by in Yoga 24 février 2018

L’arrivée du printemps annonce un renouveau. C’est l’expression d’une énergie nouvelle qui, à l’image des jeunes pousses, cherche à s’épanouir et à trouver une expansion favorable à sa croissance. Centimètre par centimètre, ces pousses prennent le temps de s’adapter à la lumière, de continuer à puiser leur force dans la terre pour bien s’enraciner tout en poursuivant leur ascension vers un nouvel état. Courageusement elles sortent de cet abri protecteur pour s’ouvrir à autre chose. Elles se mettent en mouvement pour éclore et tendre vers les rayons du soleil.

Il est en de même pour nous. Avant le printemps nous sommes enfouis dans la lenteur et la pénombre de l’hiver. Les températures basses, le vent, la pluie, le manque de lumière nous contraignent à vivre sur nos réserves énergétiques, emmagasinées en été et stockées en automne. Naturellement, nous sommes portés à rester dans notre cocon, chaud et douillet dans lequel nous pouvons savourons notre intériorité. En yoga, cela correspond aux deux premiers chakras : mooladhara (support) et swadhistana (ma douce demeure). En hiver, nous avons plaisir à nous retrouver, parfois seuls ou en famille dans cette « douce demeure ». Cette étape est indispensable pour renforcer le sentiment d’estime de soi, de douceur et de bienveillance que nous devons nous apporter, en nous-même. L’hiver sert donc à utiliser nos réserves, l’abondance accumulées pour traverser ce voyage dans la terre. C’est un moment de générosité envers nous-mêmes qui nous porte pour pouvoir l’être en retour.

Alors quand pointent les premiers signes du printemps, nous pouvons avoir tendance à laisser subitement cet état intérieur protecteur, pour se gorger de soleil et capter l’énergie extérieure qui donne « la pêche », trop rapidement, d’un seul coup. Or le corps n’est pas prêt à cela, il lui faut un peu de temps. Sinon nous risquons de voir apparaître des tendinites ou autres problèmes musculaires parce que nous aurons été trop vite en besogne.